Motivation scolaire, auto-détermination, sentiment d'auto-efficacité : Introduction (site fait le 12 mars 2010, dernière modification 26 mars 2011)

Introduction

L’évocation de la notion du sentiment d’auto-efficacité dans le système éducatif français crée des attitudes variées au niveau des enseignants et des chercheurs. Si le praticien l’exploite pour mieux comprendre les comportements des apprenants. Par la suite, il peut en nier son impact, ou au contraire en tirer toute sa puissance pour être amener à une forme de résignation pédagogique.

Le sentiment d’auto-efficacité, selon Fabien Fenouillet, prend son envol à partir de la doctrine mise en place par Deci sur le sentiment d’auto-détermination et la perception de compétences pour décrire la motivation. Bandura viendra critiquer ces concepts au niveau de leurs positionnement temporel qui serait basé selon lui sur des actions à l’instant T. De ce fait, il va se singulariser et s’appuyer sur ces concepts pour les tourner plus vers une analyse plus prédictive et créer un nouveau concept en s’appuyant sur la théorie de Deci, celui d’auto-efficacité.

On vient de le voir la motivation, l'auto-détermination, le sentiment d’auto-efficacité sont des moteurs qui poussent à l’action. Ces définitions sont assez proches, c’est pour cela que M. Reuchlin préfère parler de conation pour décrire le choix et l’orientation des conduites dont, par excellence, la démarche de formation fait partie.

A partir des recherches contemporaines, basées sur la conception des dynamiques d’engagement éducatif. Nous reprendrons ce cadre d’analyse, où nous n'étudirons pas la conation comme un mécanisme homéostatique (besoin/réponse), mais en tenant compte de son contexte sociodémographique.

Pour finir, une histoire à méditer :

Les enseignants comprendront..., les autres compatissez!!!

En voyant la foule de gens, Jésus alla sur la montagne. Et lorsqu 'il fut
assis, les douze vinrent à lui. Il leva les yeux sur ses disciples et dit :


- Bienheureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux leur
appartient. Bienheureux ceux qui souffrent car ils seront consolés.
Bienheureux les doux car ils possèderont la terre...

Quand Jésus eut terminé,


Simon-Pierre dit :
- Il fallait écrire ?

Puis André demanda :
- Est-ce qu'on doit apprendre tout ça ?

Et Jacques :
- Il faut le savoir par coeur ?

Philippe ajouta :
- C'est trop dur

Jean dit :
- J'ai pas de feuille !

Et Thomas ajouta :
- Moi, j'ai plus d'encre dans mon stylo !

Inquiet, Barthélemy demanda :
- Y aura interro ?

Et Marc interrogea :
- Comment ça s'écrit "bienheureux" ?

Matthieu se leva et quitta la montagne sans attendre et disant :
- Je peux aller aux toilettes ?

Simon précisa :
- Ca va sonner.

Et Judas dit enfin :
- Vous avez dit quoi après pauvres ?

Alors, un Grand Prêtre du Temple s'approcha de Jésus et dit :
- Quelle était ta problématique de départ ?
- Quels étaient tes objectifs transversaux ?
- A quelle compétence faisais-tu appel ?
- Pourquoi ne pas avoir mis les apôtres en activité de groupe ?
- Pourquoi cette pédagogie frontale ? Était-elle la plus appropriée ?

Alors, Jésus s'assit et pleura.

 

Akim ZERAIBI

ZERAIBI Akim - Ingénieur en Sciences de l'éducation